ce matin en ouvrant mes volets je vis la tête de ma montagnette dans la brume ,une petite pluie fine balayait ses flancs ,poussée par un léger vent de sud .les feuilles des micocouliers et des
chênes verts bruissaient sous ce souffle bon enfant.Une surprenante tiédeur envahie mon âme ...je ressenti l'appel des chemins,où toutes les senteurs d'automne étaient au rendez vous ...
vite !!! short et chaussures ,teeshirt et cardio ...un jus d'orange et je m'élançai comme un jeune chien fou vers mon nirvana à moi
1h25mn , environ 14kms sur les sentiers humide.....rentré, douché,bouchonné , j'ai envie ...........d'y retourner 
la montagnette s'écoule doucement... plic !ploc !
l'Auzonnet gonflé de ces quelques gouttes fait entendre sa voix sourde. les nuages qui se déchirent ,filtrent le soleil.. et ses feux étincelants iluminent les feuillages des versants de l'adret
....elle m'appelle ,ma montagnette .....
petite sortie 1h30 tranquille, au rythme de mes cévennes apaisées
une petite colère de fin d'été mais rien de méchant, elles nous ont habitué à pire nos Cévennes ....des bourrasques à emporter les toitures de nos
mas, à étêter les grands pins des sommets.Des pluies qui mettent en deuil les plaines du sud après avoir gonflé nos torrents. Des lourdeurs de neige à écraser les bruits de la vie,à encourager le
silence de nos anciens ...rien de bien méchant ...pour le moment ....elles m'invitent à les parcourir ,à les vivre.... qu'il pleuve ,qu'il vente ou qu'il neige ,j'irai communier avec elles, je le
confesse, un peu plus chaque jour
une écharpe blanche la ceint .....je la devine plus que je ne la vois...sous le silence du petit matin ou la pluie de la nuit
a interrompu le chant des oiseaux , elle se réveille et déjà me sourit ..plus tard ma belle , plus tard ....L'eau ruisselle sur ses flancs comme de chaudes larmes,impatiente ,elle me
réclame...demain ma fière, demain... je passerai un long moment en ta compagnie ,sur les chemins qui serpentent ,sous la lente moiteur d'un automne naissant ou tes fragances annoncent les
cueuillettes; chataignes et champignons seront tes dons ...à ta conquète,dès l'aube je m'élancerai pour une matinée complète avec toi ma montagnette .
mes nouvelles montrail aux pieds je pars sur les chemins ensoleillés de ma montagnette .
je prendrai l'ubac encore humide et moite des dernières ondées de mars .les ultimes violettes freurissent en tapis le long des chemins ombragés ,les premiers iris des montagnes pointent leur
fleurs odorantes ,les rayons du soleil jouent à travers les branches des arbustres, vetu des premieres feuilles de tendresse verte pale .Mes pas s'enchainent au rythme des trilles des oiseaux
,les insectes me heurtent dans leur folle sarabande printanière .je me surprend à sourire devant cette juvénile joie de l'éveil de la nature .je me sens bien ,au delà de tout, je resterai bien à
courir sans relache ,béatement heureux de ce moment de plénitude .
1h 30 sur mes sentiers...une gène sourde au genou droit ....
après une semaine d'abstinance de Cap et de débauche de calories ...petite sortie sur les chemins
ensolleillés de ma montagnette 
... parcours tranquille avec le CR de corine en tête, un sourire aux lèvres en
pensant à sa joie et ses courbatures du lendemain ...avec une pensée pour Caro toute à l'effort sous le soleil de provence 
...je déroule sereinement, à l'affut de mon tendon silencieux
alors que je m'apprêtai à fournir un petit effort sur les 300derniers mettre de la montée de l'Essimas ,à 50mètres de moi, sort des fourrés, un chevreuil , museau au sol , il traverse calmement
le chemin... je retiens mon souffle, suspends ma foulée , le temps ralenti son cours, en bas dans la chaleur de la vallée mon village sonne les coups de midi , l'animal a traversé ,il ne m'a pas
vu ..mon coeur repart de ses coups sourds, mon pied retrouve le sol ,le temps égrène de nouveau ses secondes , une petit moment de bonheur vient de passer , à hauteur de la trace j'entends mon
ami s'éloigné dans le sous bois...mon esprit encore plongé dans cette image furtive , je retrouve ma rivière brillante de mille éclats , serpentant au fond de ma vallée, un petit grondement me
rappelle qu'il n'y a pas longtemps de grosses pluies s'abattaient encore sur mes Cévennes
11kms430....1040+-...8.7km/h
(j'étais habillé et les baskettes aux pieds quand le chirurgien est passé pour sa visite ) 
je me suis fait enguelé 
)
